Le Maître du Temps, chronique humoristique .
Chronique humoristique sur le changement d’heure : obéir au Maître du Temps. Toutefois, avec Le Maître du Temps version BDSM, l’obéissance prend une dimension inattendue. C’est Le Maître du Temps version BDSM, intrigante.
Le Maître du Temps version BDSM
Deux fois par an, le pays entier joue au grand jeu du cadran : avancer, reculer, obéir.
Sous couvert d’économie d’énergie, nous donnons soixante minutes de nos vies au Maître du Temps. Cet arbitre invisible régit nos matins fatigués. Avec la version BDSM, chaque minute semble commandée par l’horloge. Elle est aussi influencée par cet étrange jeu de pouvoir. Ce phénomène réinvente la soumission temporelle, représentant parfaitement Le Maître du Temps version BDSM.
Le grand théâtre du décalage
Chaque changement d’heure commence par la même question existentielle :
On avance ou on recule ?
Depuis 1975, nous perpétuons ce rite technocratique né d’une idée lumineuse : économiser de l’électricité.
Cinquante ans plus tard, plus personne n’y croit. Mais on continue, fidèles à la tradition, comme on arrose une plante morte “au cas où”. C’est un peu comme Le Maître du Temps version BDSM, où l’illusion de contrôle et de discipline nous tient captifs.
Le printemps, version sadique
Le Maître du Temps se fait tyran.
Une heure de sommeil envolée.
Une semaine de désorientation garantie.
On titube dans la lumière trop vive, les yeux cernés, le corps en grève.
On parle d’économie d’énergie, mais c’est surtout la nôtre qui s’évapore.
L’automne, fausse douceur
Puis, en octobre, la clémence revient.
Le Maître du temps nous rend ce qu’il avait pris, l’air généreux.
“Tiens, peuple fidèle, voici ton heure.”
Et nous, ravis, croyons avoir gagné quelque chose.
Une heure de sommeil, de café prolongé, de paresse légitime. Même alors, on se souvient que c’est le Maître du Temps version BDSM qui décide.
Jusqu’à ce que la guerre domestique commence :
- Le four clignote :
12:00 12:00 12:00 - Le micro-ondes boude.
- La voiture, elle, vit encore à l’heure d’été 2019.
Nous voilà soldats du réglage, dompteurs de cadrans, héros du bouton “set”.
Les peintres, eux, s’en moquent
Les artistes regardent tout cela avec un sourire tranquille.
Pour eux, la lumière ne dépend ni d’une loi ni d’un décret.
Elle avance, recule, change, vit — à son propre rythme.
Quand nous reculons d’une heure, ils avancent dans leurs couleurs.
Leur horloge, c’est la toile. Leur minute, c’est la nuance.
Pendant que nous bataillons avec nos appareils, ils capturent ce qui ne bouge jamais : l’instant.
La morale
Alors, ce week-end, quand le Maître du Temps exigera que vous reculiez d’une heure, ne luttez pas.
Obéissez avec élégance.
Et pendant que les horloges se soumettent, rappelez-vous qu’il existe encore des gens qui peignent le lever du jour. Ils sont totalement indépendants du Maître du Temps version BDSM. Ils ne se demandent jamais s’il est deux ou trois heures du matin.