La Vénus à la fourrure
Ce n’est pas « La Vénus à la fourrure » de Polanski dont-il est ici question, bien que ce film ait reçu deux récompenses, mais du roman de l’auteur autrichien Leopold von Sacher-Masoch.
«La Vénus à la fourrure» est à l’origine un roman écrit par Sacher-Masoch en 1870 qui fut précurseur du roman érotique. La fourrure représente le caractère sauvage de l’héroïne Wanda. Dans cette œuvre qui fut inspirée de son expérience personnelle, sont relatées des pratiques qualifiées depuis de masochistes. Cela va du fétichisme: «ses petits pieds s’agiter sous ma main, je m’oubliai et leur donnai un ardent baiser.» aux pratiques les plus hard «elle se mit à me fouetter vigoureusement. Je serrais les dents de toutes mes forces; malgré tout, les larmes me montèrent aux yeux. Mais il faut bien le reconnaître, tout en me tordant sous les coups cruels de la belle femme, j’éprouvais une sorte de jouissance».
Ce qui semble essentiel, c’est la femme idéalisée, souveraine et dominatrice. L’homme n’a qu’une alternative, être un esclave ou un tyran «soit l’enclume ou le marteau». Bien que cela soit caricatural, il est vrai que certains hommes de pouvoir ont besoin de cet exutoire pour s’évader un instant, des charges quotidiennes.
La fin de cette histoire fait écho à l’adage «chassez le naturel, il revient au galop» car dans cette œuvre,ce rôle ne correspondait pas à la véritable nature de Wanda qui a donc choisi, in fine, de vivre de manière plus traditionnelle.